Introduction
Le bilinguisme est un concept entièrement lié à la question de la langue. Dans ce contexte, le bilinguisme fait référence à la capacité d’une personne à parler deux langues. Cependant, le concept a été largement appliqué par des individus qui ont développé un intérêt pour l’apprentissage de deux langues, tandis que dans certaines circonstances, le concept a été formalisé dans des institutions et des politiques juridiques. Cette institutionnalisation des deux langues est populaire au Canada.
Au Canada, deux langues, l’anglais et le français, se sont vu accorder un statut juridique dans une disposition constitutionnelle qui permet de donner la priorité aux deux langues dans les tribunaux, les institutions et les bureaux publics et même au Parlement canadien. Cependant, la question du bilinguisme au Canada ne signifie pas spécifiquement que tous les citoyens et individus devraient être bilingues.
L’officialisation de l’anglais et du français en tant que langues officielles du Canada a eu lieu entre 1969 et 1988 en tant que loi constitutionnelle (Howard, 2007, p. 78). Cependant, des questions ont continué à entourer ce phénomène linguistique au Canada, notamment : l’anglais et le français ne sont pas linguistiquement similaires, les questions politiques, les défis de l’éducation, les effets psychologiques et les problèmes d’élocution pour les groupes minoritaires.
L’enjeu politique qui entoure le bilinguisme au Canada est la question non résolue de l’inégalité linguistique entre les groupes minoritaires au Canada. Par exemple, certaines régions comme le Québec sont monolingues. Cette situation a entraîné une crise politique et de gouvernance, en particulier lorsqu’il s’agit de garantir à tous un accès égal aux services administratifs, que ce soit dans le domaine commercial, gouvernemental, etc.
En d’autres termes, les Canadiens francophones ont été lésés dans les questions de gouvernance puisque les Canadiens anglophones sont majoritaires dans le pays. En fait, dans le secteur commercial, il est évident que l’anglais a dominé tous les domaines qui concernent les affaires dans le pays.
Les questions d’éducation ont été un sujet de préoccupation au Canada. Pendant longtemps, les étudiants francophones en situation minoritaire n’ont pas eu accès à des programmes qui promeuvent la langue française dans leur programme d’enseignement, jusqu’à récemment. D’autre part, les élèves francophones ont été contraints d’apprendre l’anglais, ce qui montre une application asymétrique du bilinguisme dans le système éducatif canadien.
Le bilinguisme a eu un impact socio-psychologique sur les Canadiens, notamment sur l’adaptation de la parole. Dans le contexte des sociétés bilingues, il y a toujours beaucoup d’emprunts de mots et d’échanges de codes. Relativement, cela affecte psychologiquement le choix de la langue d’un locuteur en fonction de la situation sociale dans laquelle il se trouve à un moment donné. Dans cette perspective, des facteurs tels que les émotions, la motivation, la confiance des locuteurs sont grandement affectés par la pression exercée sur eux pour qu’ils utilisent l’une ou l’autre des deux langues.
Par conséquent, cela a conduit les locuteurs canadiens à utiliser l’alternance codique pour accommoder les deux langues. Cependant, l’alternance codique des mots entre l’anglais et le français a soulevé des inquiétudes quant à la norme du français au Canada, en particulier au Québec. Le français québécois s’est attiré de nombreuses critiques de la part de francophones classiques qui considèrent que le français québécois est inapproprié et inférieur aux normes de la langue française.
Cette sous-normalisation du français québécois a été identifiée dans l’utilisation de la grammaire, de la prononciation et même des vocabulaires. Par exemple, alors que les voyelles normales du français comptent environ 12 à 13 voyelles, les voyelles du français québécois sont parfois allongées jusqu’à presque 17. Les erreurs grammaticales sont également nombreuses en français québécois, notamment dans l’utilisation de la conjugaison des verbes.
Par exemple, la conjugaison du verbe “ils risent” est incorrecte du point de vue du français international. En revanche, la conjugaison correcte devrait être “ils rient”. Toutes ces sous-normalisations de la langue française ont été grandement liées aux problèmes socio-psychologiques et d’emprunt de mots ou d’échange de codes que le bilinguisme a eu au Canada.
Parmi tous les problèmes qui entourent la situation bilingue et le français québécois au Canada, il serait important de comprendre le but de la langue dans la société et les avantages qu’un système linguistique bilingue peut apporter au Canada. L’utilisation du français au Québec, une partie du Canada, est justifiée par l’histoire, c’est-à-dire que le Canada était autrefois une colonie française (Kingsford, 1890, p. 56).
Cependant, la prédominance de la langue anglaise est un phénomène mondial qui ne peut être ignoré, étant donné que l’anglais est utilisé dans le monde entier pour gérer le commerce international, etc. D’autre part, les Canadiens francophones ont droit à des programmes francophones de qualité dans leurs programmes d’éducation si le Québec doit devenir complètement bilingue comme le reste du Canada.
Cela éliminera tous les problèmes d’intégration politique, économique et sociale que le Québec a connus (Cornwell & Stoddard, 2001, p. 34). Cependant, compte tenu de l’importance de la langue dans la société, le français québécois a énormément amélioré la communication entre les gens de la société, la confiance dans leurs entreprises socio-économiques comme aucune autre langue.
Il serait donc injustifiable de reconnaître l’impact positif que le français québécois a eu sur les Canadiens. Dans une perspective littérale, le développement de la langue et les œuvres et arts littéraires comme la poésie sont issus de cette variation stylistique de la langue française, de la grammaire impropre et de la prononciation basée sur les caractéristiques lexicales et phonétiques de la langue française (New, 2002, p. 90).
Il est donc inapproprié de qualifier le français québécois de français de qualité inférieure dans le contexte de l’endroit où il est parlé. Quoi qu’il en soit, les réalisations du Canada en matière de promotion du bilinguisme sont bien plus réussies que celles de nombreux autres pays du monde (Howard, 2007, p. 123). En outre, le Canada a fait preuve d’un haut niveau d’adaptation à diverses cultures d’un point de vue global.
Conclusion
C’est dans le contexte de ces questions de bilinguisme que le Canada essaie d’offrir des programmes de langue française de qualité aux jeunes francophones en situation minoritaire dans les écoles. En se concentrant sur le problème et les questions pertinentes de l’utilisation d’une grammaire, d’une prononciation et d’une écriture incorrectes du français, le programme offre aux étudiants des compétences en écriture et en lecture (Brundage & Lahey, 2009, p. 145).
Brundage et Lahey offrent l’un des meilleurs points de départ pratiques pour améliorer la langue au Canada. Cependant, l’impact de leur manuel et de ces autres programmes est encore inconnu.
La domination de l’anglais comme langue la plus parlée au Canada et dans le monde est inégalée. En fait, la langue anglaise est considérée comme le facteur de la mondialisation et le facteur sous-jacent du succès des grandes économies dans le commerce international. L’efficacité des programmes de langue française au Canada est inconnue. Par ailleurs, le français québécois est une langue en plein essor et, comme toute autre langue, elle s’est déjà imposée dans la société, de sorte qu’il est difficile d’en décourager l’utilisation.
Si l’on considère la question de l’identité sociale, le Québécois fait partie de l’identité québécoise, un héritage auquel les Canadiens qui vivent au Québec ne pourront pas renoncer de sitôt. Cependant, la question du bilinguisme au Canada est un exemple typique de la façon dont le bilinguisme peut avoir un vaste effet sur une société, étant donné que les deux langues ne sont pas fondées individuellement mais formalisées et inscrites légalement dans la constitution du pays.
Références
Brundage, D. & Lahey, M. (2009). Acting on words : an integrated rhetoric, reader and handbook, deuxième édition. Ontario : Pearson Education Canada.
Cornwell, G. H. et Stoddard E. V. (2001). Global multiculturalism : comparative perspectives on ethnicity, race and nation. Maryland : Rowman & Littlefield.
Howard, M. (2007). Language issues in Canada : multidisciplinary perspectives. Newcastle : Cambridge Scholars Publishing.
Kingsford, W. (1890). L’histoire du Canada : Le Canada sous la domination française. Saratoga : Roswell & Hutchinson.
New, W. H. (2002). Encyclopédie de la littérature au Canada. Toronto : University of Toronto Press.